Recherche en temps de pandémie

LE CRIR VOUS PRÉSENTE LES ACTIONS qui ont été POSÉES PAR SES MEMBRES en temps de pandémie

VOUS Y DÉCOUVRirez :

  • Les projets scientifiques réalisés par la communauté du CRIR
  • Des expériences de recherche adaptés au contexte de la pandémie

Nous vous invitons également à consulter les ressources mis à votre disposition pendant la pandémie.

 

40 projets scientifiques réalisés par la communauté du CRIR

En réponse à la pandémie COVID-19, le FRQ-S a lancé un appel à projets au printemps 2020. Afin de répondre à cet appel de manière concertée, l’équipe de coordination des axes du CRIR a organisé un événement en ligne le 7 avril 2020 pour que les chercheurs puissent discuter et faire une séance de remue-méninges sur les projets de recherche à soumettre. Plus de 20 chercheurs y ont participé et, à la fin de l’activité, des équipes avaient été identifiées pour préparer et soumettre deux projets prioritaires dans le cadre de cet appel.

De plus, d’autres collaborations ont émané de cette activité et, au cours des 18 derniers mois, les chercheurs du CRIR ont dirigé ou été partenaires dans au moins 40 projets liés à COVID-19 (projet de recherche, capsule vidéo, communauté de pratique, séminaire, etc.) qui sont déjà en cours ou terminés.

Liste des projets ICI

 

Des membres du CRIR partagent leurs expériences et expliquent comment ils se sont adaptés au contexte de la pandémie



Fleur de lotus et Jamboard pour les rencontres du comité PIER

Les rencontres virtuelles imposées par la pandémie nous poussent à découvrir de nouvelles façons de faire pour susciter la participation active de chacun des membres d’un comité dans l’atteinte de ses objectifs. Le comité sur les Pratiques Innovantes en Éthique de la Recherche (PIER) a expérimenté de nouveaux outils qu’il souhaite vous partager. Pour rappel, le comité PIER a pour but d’explorer diverses idées pour faire face aux nouveaux enjeux en éthique de la recherche. Les membres du groupe ont choisi comme premier défi d’aborder les enjeux liés au recrutement. Toutefois, le recrutement est un concept sous lequel se rattachent de nombreux sous-concepts. Afin de s’assurer que tous les membres aient une compréhension commune, l’exercice appelé la fleur de lotus (https://www.out-the-box.fr/fleur-de-lotus-une-technique-creative-simple-et-efficace/) a été réalisé. Tout comme la carte conceptuelle, la fleur de lotus peut nous aider à comprendre de façon approfondie un enjeu complexe. Nous avons donc expérimenté cet outil afin de bien saisir les différentes orientations et actions possibles autour de l’enjeu du recrutement. Si cet exercice se réalise habituellement en présence, il a été adapté en version numérique en utilisant l’outil Jamboard (https://jamboard.google.com/). Cet outil gratuit permet à chacun des participants d’ajouter par le biais de texte ou de papillon adhésif (Post-it) leurs idées et réflexions en temps réel, mais aussi avant ou après la rencontre. En se connectant via un lien de partage, l’ensemble du groupe peut voir ce qui s’écrit et se coconstruit autour du « pistil » du sujet complexe. L’information peut par la suite être classée dans l’esprit de la Fleur de Lotus. Le partage d’écran sur Zoom a permis à tous de voir ce qui s’écrivait et d’ajouter leurs propres idées.

La principale limite de l’outil a été que la surface s’est avérée insuffisante pour recueillir la multitude de ramifications apportées par les membres!

Note : Si vous prévoyez un groupe très productif, l’outil Mural (https://www.mural.co), avec frais d’abonnement, offre une plus grande surface de travail.

Karine Latulippe
Stagiaire postdoctorale
École de physiothérapie et d’ergothérapie, Université McGill
CRIR-Hôpital juif de réadaptation, CISSS de Laval

 


Utiliser l’approche PREP pour améliorer la participation des jeunes ayant une incapacité physique avec mobilité restreinte en temps de COVID-19

La pandémie de la COVID-19 a augmenté les barrières à la participation des jeunes vivant avec une incapacité physique, affectant du même coup leur santé et leur bien-être. Dans le cadre d’une plus vaste étude financée par les IRSC, Dana Anaby et son équipe du laboratoire de recherche ASPIRE ont étudié la faisabilité et les effets initiaux de l’approche PREP (Pathways and Resources for Engagement and Participation) sur l’amélioration de la participation de ces jeunes pendant la pandémie. Une analyse de séries chronologiques interrompues sur une période de 22 semaines a été réalisée avec 14 jeunes (9 de sexe féminin) de 17 à 24 ans. Une ergothérapeute a travaillé avec chacun d’eux pour éliminer les barrières environnementales présentes dans leur milieu. La performance et la satisfaction de l’activité ont été évaluées à chaque semaine en utilisant la Mesure canadienne du rendement occupationnel (MCRO).

Tous les jeunes ont identifié un objectif de participation non virtuel; 7 ont débuté leur activité avec un autre individu et 7 ont complété les 8 semaines de participation dans l’activité choisie. Les jeunes ont sélectionné une variété d’activités telles que les sports (badminton, football américain, équitation, natation), la musique (piano, chant), les activités récréatives (jeux de société, cuisine, peinture, écriture créative, couture) et le travail/bénévolat (station de radio). Des stratégies communes mises en place incluent de créer des opportunités un à un, de jumeler des jeunes du même âge ayant des intérêts communs, de structurer des activités informelles, d’être flexible et d’avoir un plan alternatif, de consulter des personnes avec une incapacité physique dans la communauté, et de consulter une infirmière pour connaitre les options sécuritaires pour réaliser une activité en pandémie. Une analyse préliminaire des résultats des MCRO indique une performance et une satisfaction accrues pour tous les participants, et des améliorations cliniquement significatives dans 10/14 des trajectoires (augmentation médiane de > 2 points). Améliorer la participation pendant la pandémie est possible en trouvant des stratégies d’interventions créatives et flexibles, et en travaillant la résolution de problèmes des jeunes à travers les circonstances changeantes.

En savoir plus

Dana AnabyChercheure CRIR
Professeure agrégée, École de physiothérapie et d’ergothérapie, Université McGill
CRIR—Centre de réadaptation Lethbridge-Layton-Mackay, site Layton-Mackay, CIUSSS du Centre-Ouest de l’Île-de-Montréal.

 

Aider les personnes ayant subi des lésions cérébrales à se préparer aux pandémies en optimisant les stratégies communautaires

Carolina Bottari, erg., Ph.D. et Bonnie Swaine, pht, Ph.D, École de réadaptation, Université de Montréal, Chercheures régulières, CRIR-IURDPM ont obtenu une subvention des IRSC en lien avec les appels COVID. Ce projet vise les Canadiens qui vivent avec une lésion cérébrale acquise (LCA) chronique au quotidien.

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les séquelles associées aux LCA sont exacerbées en raison du stress, de l’isolement, des perturbations de routines et d’une diminution des services de soutien. Ces personnes présentent également des difficultés à comprendre et à suivre les consignes sanitaires. Pour répondre à leurs besoins accrus, les associations communautaires s’adressant aux personnes avec LCA leur offrent des services cruciaux.

Au début de la pandémie, ces associations ont dû rapidement adapter leur offre de services, sans conseils clairs de la part de la santé publique. Cette étude examinera comment ces associations communautaires ont modifié leurs services pour répondre aux besoins des personnes avec LCA dans ce contexte pandémique. Des réunions d’échange d’informations seront réalisées en ligne avec le personnel et les bénévoles des associations, réparties sur l’ensemble du Canada, pour aborder les pistes d’amélioration des services communautaires offerts en temps de pandémie.

Cette étude favorisera la collaboration des associations communautaires et visera la cocréation d’une nouvelle ressource pour aider les associations communautaires à fournir des services plus adaptés à la pandémie actuelle et à mieux se préparer aux futures crises sanitaires.

Carolina Bottari et Bonnie Swaine
Chercheures CRIR
CRIR – Institut universitaire sur la réadaptation en déficience physique de Montréal (IURDPM), Pavillon Lindsay, CIUSSS du Centre-Sud-de l’Île-de-Montréal.

 


Une initiative COVID-19 qui prend son envol :
la voix des personnes avec la maladie de Parkinson guide l’innovation communautaire

Le déclenchement des mesures de confinement liées à la pandémie 2020 a été un levier pour développer des approches innovantes en stimulation vocale. En réponse à la demande de l’association Parkinson Québec, qui cherchait des initiatives pour briser l’isolement de ses membres, l’équipe de la professeur Ingrid Verduyckt a développé des séances quotidiennes permettant d’offrir une pratique vocale à de grands groupes d’usagers. Les séances se basent sur des principes d’exercices de production vocale dans le respect des moyens de tous et ont été adaptées en co-construction avec des usagers partenaires afin de répondre aux défis soulevés par la modalité virtuelle et de groupe des rencontres.

Depuis fin avril 2020, plus de 136 séances ont eu lieu avec une moyenne de 43 participants chaque soir. Une conférence sera offerte aux membres du CRIR afin de présenter la démarche collaborative adoptée pour développer cette nouvelle approche, les retombées auprès des usagers et les efforts mis en place actuellement pour pérenniser l’initiative.

 

 

 

 

Superviseure :
Ingrid Verduyckt, Chercheure CRIR

Étudiantes à la maîtrise professionnelle en orthophonie :
Camille D’Anjou
Romy Daniel Ben Tchavtchavadze
Camille Rose
École d’orthophonie et d’audiologie, Université de Montréal
CRIR – Institut universitaire sur la réadaptation en déficience physique de Montréal (IURDPM), Pavillon Laurier, CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

 


Laboratoire de recherche en déficience visuelle Wittich

Le Wittich Vision Impairment Research Lab a été durement touché par la pandémie COVID-19 parce que ses principales sources de collecte de données impliquent des visites à domicile et des rencontres en présentiel avec des personnes âgées vivant avec une déficience visuelle et/ou auditive. Depuis le 13 mars 2020, toutes nos études sont en suspens, ce qui met au défi les membres du laboratoire de faire preuve de créativité pour passer à travers cette phase. Cependant, en collaboration avec Atul Jaiswal, chercheur postdoctoral, nous avons pu élargir notre arsenal de techniques de recherche en formant les 18 membres du laboratoire au cours de l’été sur la façon de mener des examens de portée et des examens systématiques, conformément aux normes PRISMA. Nous avons lancé une revue systématique et six études de cadrage pendant cette période, et nous avons réussi à soumettre trois manuscrits de protocole pour publication. Les membres du laboratoire ont également appris à mener des examens de la portée en utilisant l’outil en ligne COVIDENCE pour la présélection et l’extraction des données.

La recherche postdoctorale d’Atul a également été touchée par la COVID-19. La demande d’éthique du CRIR était en phase finale d’approbation en mars 2020, mais en raison de la pandémie, toutes les activités de recherche ont été bloquées, tout comme le processus d’approbation. Après avoir réfléchi sur les manières dont le projet de recherche postdoctorale d’Atul pouvait correspondre aux priorités évolutives de l’organisation partenaire (INLB) et de ses clients, dans le contexte de la COVID-19, nous avons adapté le protocole de recherche au mode en ligne puisque la collecte de données en personne n’était pas possible. Nous avons également créé un panel d’engagement citoyen composé d’intervenants clés (sept chercheurs, dix organisations partenaires et leurs employés dans deux provinces — le Québec et l’Ontario et une personne âgée atteinte de DDS) pour guider le projet de recherche postdoctoral à travers ses différentes phases. Ce panel nous a aidés à raffiner les questions de recherche de l’étude et à obtenir des subventions pour le projet. Bien que la COVID-19 ait retardé de quatre mois la collecte des données pour le projet, nous avons réussi à réunir cinquante mille dollars (50 000 $) pour soutenir le travail. La collecte de données a commencé en septembre 2020, et nous espérons que la majeure partie de cette collecte sera terminée avant la fin de l’année.

Walter Wittich, Chercheur CRIR
Atul Jaiswal, Stagiaire postdoctoral
École d’optométrie, Université de Montréal
CRIR – Institut Nazareth et Louis-Braille, CISSS de la Montérégie-Centre


Collecte virtuelle de données

La pandémie de Covid-19 affecte notre façon de travailler et nous apprenons tous à travailler à distance. Elle pourrait également affecter la façon dont nous menons nos recherches. De nombreux étudiants de troisième cycle doivent suspendre la collecte de données ou revoir la conception de leurs projets en raison des mesures de distanciation sociale. L’un de mes projets concerne une recherche qualitative typique qui repose sur une interaction en face à face pour la collecte de données par le biais de groupes de discussion. Lorsque la pandémie a commencé, ma superviseure, Sara Ahmed, et moi-même réfléchissions à la manière dont nous pourrions modifier la méthodologie de la recherche pour la rendre virtuelle. Dans le contexte de l’épidémie actuelle, nous avons fait beaucoup de recherches sur les meilleurs moyens de faire des groupes de discussion à distance. Nous avons trouvé la solution pour mener le groupe de discussion en ligne en utilisant la technologie de vidéoconférence Zoom qui nous permet de reproduire virtuellement la discussion du groupe de discussion en face à face. Néanmoins, nous avons dû faire face à certains défis, tels que des problèmes de connexion à Internet ou des participants incapables d’utiliser la technologie. La vidéoconférence, qui n’est pas sans conséquence, a remplacé de près le groupe de discussion en personne et a permis de recueillir des données en tenant compte des mesures de distanciation sociale. Cette pandémie nous fait tous réfléchir à la manière dont nous faisons les choses différemment. Les étudiants diplômés peuvent profiter de cette situation pour faire une pause et réfléchir à différentes méthodes de collecte virtuelle de données, notamment dans le cadre de la recherche qualitative. Ainsi, notre travail en tant qu’étudiants diplômés peut changer à la suite de cette pandémie et la façon dont nous menons nos recherches pourrait bien être l’une d’entre elles.

Rehab Alhanasi
Étudiante au doctorat
École de physiothérapie et d’ergothérapie, Université McGill
CRIR – Centre de réadaptation Lethbridge-Layton-Mackay, site Constance-Lethbridge, CIUSSS du Centre-Ouest-de l’Île-de-Montréal

 


Activité de travail à distance des étudiants de l’IURDPM–CRIR

Afin de briser l’isolement forcé dû au confinement et aux consignes de télétravail, les étudiant.e.s de l’Institut universitaire sur la réadaptation en déficience physique de Montréal (IURDPM) du CRIR ont organisé des séances de travail à distance de mars à août 2020. Plus d’une trentaine d’étudiant.e.s étaient invité.e.s à se joindre à leurs collègues de façon presque quotidienne sur la plateforme Zoom afin de partager les moments de travail ainsi que les pauses. Les retombés positives de cette activité récurrente ont été aussi nombreuses que diverses. Par exemple, plusieurs étudiant.e.s ont apprécié pouvoir maintenir les échanges importants avec leurs pairs, normaliser les difficultés vécues et trouver de la motivation dans les moments plus difficiles.
Pour beaucoup, ces séances de travail ont apporté une stabilité importante pendant cette période difficile permettant le maintien de leur bien-être et de leur productivité. Certain.e.s ont même inséré cette activité à leurs demandes de bourse pour démontrer le dynamisme de leur lieu de formation!
Bravo aux étudiant.e.s pour leur engagement et leur initiative solidaire!

Christophe Alarie M.Sc. kin.
Candidat au doctorat
École de réadaptation, Faculté de médecine, Université de Montréal
CRIR – Institut universitaire sur la réadaptation en déficience physique de Montréal (IURDPM) – Pavillon Lindsay, CIUSSS du Centre-Sud-de l’Île-de-Montréal
Membre du Comité étudiant du CRIR

 

Ressources mis à votre disposition pendant la pandémie

BULLETINS : COVID-19 Communauté de pratique en réadaptation

Ces bulletins produits par le Centre de recherche CRIR—JRH Feil-Oberfeld du CISSS Laval comportent :

  • Des directives pratiques adaptées à COVID-19, par exemple, la téléréadaptation COVID-19 Initiatives de projets de recherche en cours, etc.
  • Des ressources pour nous soutenir en ces temps difficiles
  1. COVID-19 Volume 1 — Mai 2020 (en anglais)
  2. COVID-19 Volume 2 — Août 2020 (en anglais)
  3. COVID-19 Volume 3 — Décembre 2020 (en anglais)
  4. COVID-19 Volume 4 — Mars 2021

En complémentarité de notre série de conférences-midi, Talking Research/Parlons recherche, le Centre de recherche CRIR—JRH Feil-Oberfeld du CISSS Laval est fier de vous offrir ce bulletin ainsi que des mots d’encouragement.

“Si nous nous battons avec acharnement maintenant, nous réduirons le nombre de morts. Nous soulagerons notre système de santé.. Nous nous préparerons mieux. Nous apprendrons. Le monde n’a jamais appris aussi vite sur quoi que ce soit, jamais. Et nous en avons besoin, car nous en savons si peu sur ce virus.

Tout cela permettra d’atteindre un objectif essentiel : nous faire gagner du temps.

Si nous choisissons de nous battre avec acharnement, la riposte sera immédiate puis évolutive. Nous serons enfermés pendant des semaines, pas des mois. Ensuite, nous retrouverons de plus en plus de liberté… Il se peut que le retour à la normale ne soit pas immédiat. Mais il sera proche, et finalement de retour à la normale…’’

 

Réseau québécois COVID-Pandémie (RQCP)

Le RQCP a récemment mis en ligne un outil de référence pour les chercheurs répertoriant les différentes ressources à leur disposition dans le cadre de leurs projets. Que ce soit pour consulter les résultats des concours des organismes subventionnaires, les résultats de recherche et les dernières données probantes disponibles, identifier les regroupements stratégiques, réseaux et plateformes ou répertorier les organismes offrant des opportunités de financement tant au niveau national qu’international, cet outil, mis à jour de façon régulière, constitue une ressource supplémentaire visant à soutenir les efforts de recherche COVID.

Des sections destinées au grand public et aux professionnels de la santé ont également été déployées.